La plupart des millions de travailleur-euse-s qui fabriquent nos vêtements à travers le monde ne gagne pas de quoi vivre décemment. Leurs salaires ne leur permettent pas de se nourrir, se loger, se soigner, envoyer leurs enfants à l’école et encore moins d’épargner.
Dans le même temps, les marques et distributeurs d’habillement réalisent des bénéfices colossaux grâce, entre autres, à cette main d’oeuvre bon marché.
Il est temps de changer la donne !
En effet « Vivre décemment de son travail » n’est pas une lubie de quelques doux rêveurs ou une revendication de quelques extrémistes révolutionnaires, c'est un droit reconnu et inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (art. 23) et les multinationales se doivent de garantir un salaire vital aux ouvrier-e-s qui fabriquent leurs vêtements, quand bien même ils se situent à l’autre bout du monde, dans des pays bafouant les droits sociaux les plus élémentaires.
C’est ce que prône le Collectif de l’Ethique sur l’Etiquette
Créé en 1995, ce collectif, regroupe des associations de solidarité internationale, des syndicats, des mouvements de consommateurs et des associations d’éducation populaire.
Son but est de sensibiliser et alerter les citoyens sur les conditions de travail des ouvriers, essentiellement dans les domaines à forte concentration de main d’œuvre, comme par exemple la confection textile, les articles de sport ou les jouets.
- Il agit pour le respect des droits de l’homme au travail partout dans le monde en soutenant les salariés de l’industrie textile qui se mobilisent pour obtenir un salaire leur permettant de vivre dignement, des conditions de travail plus sécurisées et des conditions de vie plus dignes.
- Il interpelle les entreprises présentes en France et les grandes marques qui font fabriquer leurs vêtements à travers le monde de veiller aux conditions de production de leurs marchandises, de garantir des pratiques d’achat favorisant le progrès social chez leurs fournisseurs et sous-traitants en y associant les syndicats, les ONG, les mouvements de consommateurs, les représentants des pouvoirs publics etc.
- Il défend le droit des consommateurs à l’information sur la qualité sociale de leurs achats.
En Alsace
Début novembre 2015, différentes associations citoyennes de la région concernées les unes par le soutien aux projets de développement ou la défense des droits humains au travail ici et là-bas, les autres par le développement du commerce équitable et d'une consommation plus responsable ont décidé à l’invitation du Collectif d’associations HUMANIS de se regrouper et d'unir leurs efforts afin de relayer et soutenir les initiatives de l'Ethique sur l'Etiquette d'Alsace en Alsace.
C'est ainsi qu'est né le Collectif Local de l'Ethique sur l'Etiquette d'Alsace regroupant à ce jour : ACO 67 (Action Catholique Ouvrière), ADM Strasbourg (Artisan Du Monde), la CCA (Chambre de Consommation d'Alsace), le CCFD-Terre Solidaire 67 et 68 (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement) tant du Haut-Rhin que du Bas-Rhin, Colecosol (Collectif pour la Promotion du Commerce Equitable et de la Consommation Responsable dans le Grand Est, le Collectif d'associations HUMANIS, MACHA’K WAYRA, Oikocredit Franche-Comté Bourgogne et France Est, OXFAM Strasbourg, Le RELAIS Est, TDHF 68 (Terre des Hommes France 68), et VETIS (Le vêtement social), ainsi qu’un certain nombre de membres individuels, consommateurs responsables et citoyens.