Les lauréats de la bourse aux projets 2020

Comme chaque année au sein du Collectif HUMANIS, a eu lieu l’annonce des lauréats de la Bourse aux projets ce samedi 27 juin 2020 lors de l’Assemblée Générale en webinaire.

Par ce biais, HUMANIS souhaite donner un coup de pouce à des projets de solidarité innovants menés par les associations membres du Collectif et s’inscrivant dans les thèmes suivants : accès à l’éducation (scolarisation, sensibilisation), à l’eau, à la sécurité alimentaire, à la culture et à la santé.

Trois autres associations du Collectif – Réagir Ensemble, A l’Eau Gémeau et AGIRabcd – ont également octroyé des bourses.

  • lauréate du prix HUMANIS de 2000€ : Macha’k Wayra pour l’aide à l’équipement d’une cantine dans un établissement scolaire en Bolivie.
  • lauréate du prix HUMANIS de 1000€ : Fraternités Togo pour le soutien à la création de micro-entreprises dans le cadre de l’insertion par le travail au Togo.
  • lauréate du prix HUMANIS de 1000€ : Partage Alsace pour la rénovation de 2 centres d’accueil d’enfants de leur partenaire le « Mouvement Social » au Liban.
  • lauréate du prix HUMANIS de 1000€ : AMGEF pour soutenir l’enseignement par l’informatique pour les élèves d’une école en Mongolie.
  • lauréate du prix HUMANIS de 1000€ : Lifetime Projects pour la Caravane Santé au Cameroun.
  • lauréate du prix Services HUMANIS d’une valeur de 700€ : Pour Un Développement Durable au Tchad pour la création de leur site web.
  • lauréate du prix A l’Eau Gémeau Solidarité de 2000€ : Terre des Hommes AL68 pour un projet d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et au maraîchage au Togo.
  • lauréate du prix AGIRabcd de 1000€ : Ecoles Champa Lao pour poursuivre la construction d’un collège au Laos.
  • lauréate du prix Réagir Ensemble de 1000€ : Actions Sociales Sans Frontières pour construire 3 bâtiments scolaires au Togo.

Pour connaitre plus en détail ces associations et leurs projets, nous vous invitons à lire les articles qui leur seront consacrés sur notre site HUMANIS.

APPEL À PROJET: Le sport au service des Objectifs de Développement Durable par Sport et Développement

Pour l’Été 2020, “Sport et Développement” de l’agence Micro projet vous présente un nouvel appel à projet

Les dates : 

1er avril – 30 septembre 2020

OUVERTURE DES DÉPÔTS DE DOSSIER

1er octobre – 02 décembre 2020

INSTRUCTION DES PROJETS

A partir du 07 décembre 2020

RÉSULTATS

A partir du 07 janvier 2021

VERSEMENT DES FONDS

Les principales thématiques des projets : 

  • Sport et cohésion sociale

  • Sport, compétences de vie et insertion professionnelle

  • Sport et éducation

  • Sport et équipement 

  • Sport et formation professionnelle

  • Sport et handicap

  • Sport et intégration sociale

  • Sport, mixité, égalité femmes-hommes et autonomisation des femmes

  • Sport et protection de l’enfance

  • Sport et réduction des inégalités

  • Sport et respect de l’environnement

  • Sport, santé et bien être

Retrouvez le détail des différentes thématiques sur Thématiques (https://www.sportdeveloppement.org/criteres-thematiques/)

Les critères d’éligibilité : 

  • Associations françaises

  • Plus de 2 ans d’existence

  • Moins de 250 000 € de ressources annuelles

  • Associations et fondations non françaises

  • Partenaire local

  • Autonomie financière

  • Projet de 1 à 3 ans

  • Projet de sport pour le développement

Retrouvez le détail des différents critères sur : Critères d’éligibilité  (https://www.sportdeveloppement.org/criteres-thematiques/)

Vous y trouverez également les tutoriels d’aide au dépôt des dossiers Tutoriels_aide au dépôt des dossiers en cliquant ici

APPEL À PROJET Automne 2020 par l’Agence Micro Projets

L’Agence des Micro Projets (AMP) vous propose un nouvel appel à projets multithématiques (eau, santé, éducation, agriculture, entrepreneuriat, Développement urbain et rural, droit de l’homme et de la femme, environnement, etc) afin de vous permettre de mettre en place des projets de développement.

Attention certains critères ont évolué par rapport aux années précédentes

Organismes éligibles : 

  • Association française inscrite en Préfecture

  • Association existant depuis plus de 2 ans

  • Disposant de moins de 130 000 € de ressources annuelles en année N-1 (ex : en 2020 les chiffres de 2019)

Financements :

  • Entre 2 000 € et 10 000 € par projet

  • Les microprojets peuvent être financés entre 2 000 € et 10 000 € TTC maximum, représentant un maximum de 50% du budget prévisionnel du projet soumis (valorisations comprises), avec 25% de valorisations des activités des associations (sans contraintes sur l’origine des 25% restants).

  • S’il n’existe pas de limite au niveau du budget global du projet, le comité du jury pourra interroger la pertinence de son financement pour des projets supérieur à 130 000€.

Le projet :

  • Le projet doit être réalisé sur une durée de 1 à 3 ans

  • Le projet doit être réalisé dans un pays éligible au Comité d’Aide au Développement de l’OCDE 

  • Le projet doit répondre aux critères traditionnels de tout projet de développement 

  • Le projet peut concerner toutes les thématiques du développement 

  • Le projet doit être réalisé avec un partenaire local (qui ne peut pas être un individu unique)

  • La mobilisation de bénévoles ou les dons en nature devront être valorisés dans les budgets des projets.

Ne sont pas éligibles :

  • Les projets d’urgence, de post-crise immédiate, de microcrédit, micro-finance, micro-épargne, de parrainage, les chantiers de jeunes, le volontariat, les actions individuelles, les réalisations de documentaires, les œuvres artistiques, les études de faisabilité, les projets de construction simple et les projets ponctuels ;

  • Pour les projets ayant un volet sport vous rendre sur le site : sportdeveloppement.org

  • Destinées aux projets ne relevant pas des cofinancements institutionnels français

  • Les projets de coopération décentralisée ne sont pas éligibles, mais les projets associatifs soutenus par les collectivités territoriales le sont.

  • Les délégations régionales de structures nationales ne disposant pas d’une existence juridique autonome.

  • ATTENTION : Toutes les dépenses de l’association française inhérentes au projet ne sont pas éligiblesSi elles doivent absolument être présentes dans le budget vous devez expliciter quels fonds couvrent ces dépenses. De plus elles ne rentreront pas dans le calcul du ratio des 50% des dépenses éligibles. 

    • Exemple : pour un budget projet de 20 000€ valorisations comprises, avec 3 000€ de dépenses non éligibles, le calcul du ratio des 50% est réalisé à partir de la somme des dépenses éligibles à savoir 17 000€/2 = 8500€. Vous ne pouvez donc pas solliciter 10 000€.

  • Pour les associations étudiantes françaises veuillez nous contacter avant de déposer afin de savoir si votre initiative est éligible.

Les critères de sélection : 

Les projets devront intégrer, notamment, les critères traditionnels de l’aide au développement (non exhaustif) :

  • Intégration du projet dans son contexte social, environnemental et institutionnelCohérence avec le dispositif institutionnel en place. Exigence d’une formation des autorités locales ou nationales.

  • Durabilité du projet : capacité opérationnelle de gestion et l’équilibre économique à termeune fois achevée la phase d’investissement et l’action directe de l’OSC

  • Innovation et réplicabilité : aspects innovants et effet d’exemple du projet 

  • Implication des bénéficiaires : participation des bénéficiaires à la gestion du projet. 

  • Indicateurs de résultat : capacité à mesurer les impacts à court et long terme du projet

  • Partenariat / collaboration avec les OSC locales.

  • Méthodologie et coûts de mise en œuvre / coûts d’investissements 

  • Importance et qualité de l’implication bénévole et citoyenne dans le projet au Nord et au Sud.

  • Prise en considération des thématiques transverses que sont la jeunesse, le genre, l’environnement et le climat.

  • Valorisation de l’engagement en France et des activités d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale

LA JOURNÉE MONDIALE DES RÉFUGIÉS DU 20 JUIN 2020

En cette année de pandémie mondiale, cette journée revêt une dimension toute particulière. Cette partie de la population, déjà en temps normal, très vulnérable est la première à être impactée et le plus durement touchée par la crise sanitaire, sociale et économique que nous subissons. Comme nous l’avons déjà vu avec nos articles sur les migrants en France et en Grèce pendant la période du confinement.

Journée Mondiale des Réfugiés – Chacun peut agir, chaque geste compte

A l'occasion de la Journée Mondiale des Réfugiés, le 20 juin 2020, le Conseil de l'Europe, l'Agence des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR), la Ville de Strasbourg et l'Association Foyer Notre-Dame s'unissent pour mettre à l'honneur réfugiés et demandeurs d'asile vivant à Strasbourg. Ils ont été nombreux à apporter leur aide lors de cette crise sanitaire en confectionnant des masques de protection.Délivré depuis 2017 par le Conseil de l'Europe après une évaluation, le passeport européen des qualifications des réfugiés permet aux réfugiés de faire reconnaître leurs qualifications et leurs compétences et favorise ainsi leur intégration.Association Foyer Notre Dame Strasbourg Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les Réfugiés Les Mercredis du Conseil de l'EuropeStrasbourg.eu

Publiée par La Semaine des Réfugiés 2020 de Strasbourg sur Samedi 20 juin 2020

 

Les pays les plus pauvres sont également ceux qui peuvent faire le moins face – d’un point de vue sanitaire, sociale et économique. Ces crises risquent également d’entraîner des exodes encore plus importants et un afflux de migrants en Europe où la situation se dégrade également et où les conditions d’accueil et d’insertion seront encore plus rudes.

Les pays d’intervention de nos associations sont fortement impactés. Dans beaucoup de ces pays la crise sanitaire est moins importante qu’en Europe, mais ses conséquences plus désastreuses. Les pays se sachant incapables sanitairement de faire face à la pandémie se sont rapidement confinés pour éviter la propagation du virus. Le confinement a entraîné un arrêt de l’économie dans ces pays déjà fragiles. Beaucoup ont perdu leur travail et se retrouvent de facto sans argent pour nourrir leur famille.

Nos associations agissent sur le terrain pour répondre aux besoins fondamentaux des populations locales restées sur place en leur facilitant l’accès aux biens de première nécessité afin qu’elles puissent vivre décemment – pour que les populations puissent se nourrir, se loger, avoir accès à l’eau potable, avoir accès à un système de santé et un accès à l’instruction, mais également éviter le travail des enfants ou les mariages arrangés.

Sur le plan sanitaire, les associations se sont mobilisés face à la pandémie pour informer sur le virus, sur son mode de transmission et faire de la prévention avec l’envoi de kits d’hygiène (masques, gels, gants), pour faciliter l’accès à l’eau et améliorer les conditions d’accueil et de soin des malades. Vous pourrez retrouver leurs témoignages sur notre site internet.

Chacun d’entre nous est citoyen du monde et à ce titre peut agir et apporter un changement positif à la société, pour un monde plus juste et inclusif, car « chaque geste compte ». Pour une solidarité ici et là-bas.

Semaine des Réfugiés – La situation des migrants pendant le confinement en France

INTRODUCTION

Il y a quelques mois, la planète entière faisait face à la crise de la COVID-19. Alors que la situation en Europe s’améliore chaque jour, que le déconfinement et l’ouverture des frontières sont d’actualité, certains pays du monde sont encore en lutte contre ce virus.

Pour cette semaine spéciale consacrée aux réfugiés, nous avons décidé d’examiner comment la période du confinement a été vécue du point de vue des réfugiés et migrants, notamment en Grèce et en France. Crise sanitaire, mais également crise économique qui a touché toutes les catégories de population, son impact a été encore plus important sur les plus précaires, les réfugiés.

Comment les réfugiés ont-ils vécu la période du confinement alors que la plupart n’ont comme seul domicile la rue où règne promiscuité, difficulté d’accès à l’eau, à la nourriture et aux soins ? Comment ont-ils fait face à la fermeture des frontières, des administrations et même de certaines associations ?

EN FRANCE La situation des migrants pendant le confinement

Le confinement, les gestes barrières, la distanciation sociale, « restez à la maison », qu’en est-il des migrants qui n’ont comme seul domicile la rue.

Comment le confinement décrété le 17 mars par le gouvernement a-t-il pu être respecté par les sans-abris ? Quelles mesures ont été prises par l’État pour éviter la propagation du virus dans les rues où règnent promiscuité, difficulté d’accès à l’eau, à la nourriture et aux soins.

La gestion des regroupements dans le nord et à Paris

En France on retrouve principalement les regroupements de migrants dans des zones proches de la Manche. Leur but ultime est pour la plupart de se rendre en Angleterre ou encore à Paris.

embarcadère manche

Calais et Grande-Synthe regroupent environ 2000 migrants vivant dans des conditions d’hygiène déplorables et de grande promiscuité, tente contre tente.

Le 1er avril deux personnes ont été testés positifs à la Covid-19 et ont été placés à l’isolement dans des appartements dédiés. Par peur de la propagation du virus, les évacuations et mises à l’abri se sont succédées dans des centres d’hébergement réquisitionnés (centres de vacances, hôtels, gymnases), mais uniquement sur la base du volontariat. Selon les chiffres de la préfecture du Pas-de-Calais, 327 migrants volontaires ont été ainsi mis à l’abri.

A Paris des migrants continuaient de vivre à la rue. C’était principalement le cas dans le nord-est de la capitale et en périphérie, dans les villes de Saint-Denis et d’Aubervilliers. Elles rencontraient continuellement de grandes difficultés pour avoir accès à l’alimentation, à l’eau, à l’hygiène, aux soins et à l’hébergement. Trois opérations de démantèlement de leurs campements ont eu lieu le 7 avril, 15 avril et 8 mai. De plus plusieurs centaines de migrants vivant dans des tentes à Aubervilliers ont été sommé de quitter les lieux le 24 mars. Ils ont été mis à l’abri dans des gymnases et hôtels parisiens réquisitionnés à cet effet. Ils ont été examinés par MSF pour isoler d’éventuelles personnes atteintes du coronavirus. Plus de 1 200 personnes ont été mises à l’abri en Seine-Saint-Denis, dont plus de 1 000 dans des hôtels.

Pour lutter contre la propagation du virus, des pancartes ont été mise en place pour expliquer la situation et les mesures barrières. Mais comment faire pour expliquer dans toutes les langues le virus, le mode de contamination, les mesures barrières ou encore comment appelé le 15 sans téléphone chargé.

Détecter les symptômes du coronavirus avant que la personne contamine les autres nécessite également un accès aux soins. On peut souligner l’existence des permanences aux soins de santé (Pass). Ces dernières sont des services au sein de l’hôpital à destination des plus précaires, mais également une clinique mobile de MSF à Paris et leurs deux équipes mobiles en cas d’urgence. A cela s’ajoutait deux centres d’hébergements spécialisés, les centres Covid-19 pour permettre l’isolement des personnes contaminées.

A Calais des maraudes sanitaires regroupant la Croix-Rouge, l’Agence régionale de santé, la Pass et Médecins du Monde informaient et examinaient les migrants.

Fin avril une centaine de migrants étaient déjà revenus dans les campements. Sans compter ceux qui :

  • y étaient restés,
  • venaient d’arriver malgré la fermeture théorique des frontières et
  • ne pouvaient subvenir à leurs besoins et qui ont perdu leur travail et leur logement.

A noter également que le nombre de migrants ayant essayé de rejoindre l’Angleterre n’avait pas cessé vue les conditions climatiques clémentes en avril et mai.

La plupart des associations présentes avaient aussi diminuées leurs activités faute de bénévoles, souvent âgés et donc plus à risque. Plusieurs bénévoles d’associations d’aide aux migrants ont été verbalisés pour « non-respect des règles de confinement » selon l’association Utopia 56 lors de leur maraude.

L’arrêt de l’administration

De nombreux services administratifs étaient à l’arrêt ou leur fonctionnement fortement ralenti. Ceci a impacté sur la situation des migrants fraîchement arrivés ou ceux dans l’attente de l’étude de leur dossier. La lenteur du traitement des dossiers induite par le confinement et la pandémie risquaient de mettre ces personnes dans une situation irrégulière : détention administrative ou expulsion, mais également privation de leurs droits sociaux.

Le 18 mars, le gouvernement a annoncé le prolongement exceptionnel de 3 mois de la durée de validité des titres de séjour déjà délivrés pour les étrangers en France, les attestations de demande d’asile ou les autorisations provisoires de séjour, ainsi que la continuité de leurs droits.

Les personnes tout juste arrivées sur le territoire, qui n’ont pas encore pu déposer leur demande d’asile se retrouvaient devant des portes closes tant au niveau des préfectures que des associations. Ils ne pouvaient donc plus être inscrits comme demandeurs d’asile. Ils ne pouvaient plus bénéficier des droits sociaux afférents comme l’Allocation pour demandeurs d’asile, l’hébergement ou la protection universelle maladie.

Concernant le droit à hébergement pour les demandeurs d’asile, les choses étaient plus compliquées. Sans départ, en cette période, des déboutés ou des réfugiés des Centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada), le dispositif était plein à 97 %. Le 115 leur étaient ouverts mais ce dispositif était déjà saturé. Sans hébergement, ces migrants privés d’accès à la demande d’asile étaient donc en théorie expulsables. Mais avec la fermeture des frontières et avec la restriction des liaisons aériennes, ces expulsions étaient depuis, de facto, impossible.

Plusieurs députés avaient demandé au gouvernement de régulariser les sans-papiers, comme cela avait été fait au Portugal (régularisation provisoire jusqu’au 30 juin), pour leur permettre d’accéder aux soins et de se confiner.

Les agriculteurs étaient confrontés, quant à eux à une pénurie de main-d’œuvre. Le préfet de Seine-et-Marne avait décidé de faire appel à des migrants pour travailler sur les exploitations agricoles du département. Ainsi 56 migrants, issus de cinq centres d’hébergement provisoires du département, avaient répondu à un « encouragement à aller travailler ». Des sans-papiers avaient également décidé d’aider via des groupes Facebook ou WhatsApps. Jonson, demandeur d’asile ivoirien vivant dans un centre d’hébergement de Paris, couturier de profession et d’autres résidents ont fabriqué 300 masques par jour pour « participer à l’effort national ».

Le virus et le confinement ont été un obstacle supplémentaire sur leur chemin d’une vie meilleure.

Semaine des Réfugiés – Les camps de réfugiés grecs face au confinement

Les camps de réfugiés grecs face au confinement

Placés dans des camps situés aux portes de l’Europe, les migrants n’ont d’autres choix que de patienter là pendant des mois, voire des années. Bloqués sur les îles grecques ou en Grèce continentale, ils espèrent obtenir l’autorisation d’entrer. Leur situation dans ces camps est, comme nous le savons, des plus précaires.

Un Hotspot surpeuplé, le camp de Moria sur l’île de Lesbos

Les camps situés sur les îles de Lesbos, Chios, Samos, Kos et Léros sont nommés « hotspots » et ont été mis en place par l’Union Européenne en 2015.

Ceux-ci sont les premiers lieux d’accès à l’Europe pour les migrants et demandeurs d’asile arrivés par la Turquie. Ces hotspots ont pour vocation d’organiser la répartition des réfugiés dans les différents pays de l’Union Européenne, mais aussi d’assurer l’identification et l’enregistrement des individus. Les migrants ne sont pas autorisés à entrer sur le continent européen avant que la décision finale concernant leur demande d’asile soit prise. Ces hotspots grecs hébergent aujourd’hui 36 000 demandeurs d’asile.

Sur l’île de Lesbos, dans le camp de Moria, les migrants vivent tente contre tente au milieu de montagnes de déchets.  A l’origine ce camp fut créé pour accueillir 2800 personnes. Ils sont aujourd’hui 20 000 dont 40 % de mineurs, essentiellement afghans et syriens, à s’y entasser.

L’accès à l’eau y est difficile. En effet, dans certains quartiers du camp il n’y a qu’un robinet d’eau pour environ 1300 personnes. Egalement, les robinets délivrent seulement de l’eau froide et celle-ci est coupée l’après-midi. En ce qui concerne les douches, il y en a une pour 240 personnes, il faut donc faire la queue pendant des heures, et c’est la même chose pour les toilettes.

Mais ce n’est pas tout : les gens doivent faire la queue également entre une heure et demie et cinq heures lors de la distribution des repas. Il n’est pas rare qu’un père de famille retourne vers sa tente sans nourriture car il n’y en avait plus lorsque son tour est arrivé.

C’est également une longue file d’attente (environ 100 à 200 personnes par jour) pour consulter un médecin. Ceux-ci ne sont présents que quelques heures par jour dans le camp. Ils ne traitent pas les maladies chroniques. Depuis le coronavirus, les médecins n’examinent que les personnes qui toussent ou éternuent. Dans ces files d’attente interminables, il est impossible de respecter la distanciation sociale. De même, les gestes barrières sont difficiles à instaurer alors que les accès aux robinets d’eau sont limités.

Les autorités grecques avaient annoncé le 27 mars les mesures prises pour lutter contre la pandémie dans ces hotspots.

Dans ces camps, une seule personne par famille était autorisée à sortir pour se procurer de la nourriture. Le nombre de personnes total qui pouvaient se rendre à l’extérieur était limité ainsi que la venue des ONG et des personnes extérieures. Enfin, les services éducatifs et autres activités avaient été suspendus.

Aucun cas de coronavirus n’a pour l’instant été détecté dans ce camp de Moria.

Camps de Ritsona et Malakasa placés en quarantaine

En revanche, des migrants ont été testés positifs au Covid-19 dans deux camps de Grèce continentale, au nord d’Athènes. Ces camps ont été placés en quarantaine.

Le premier cas s’est déclaré dans le camp de Ritsona à 70 km au nord d’Athènes et comptant 2700 résidents. Une demandeuse d’asile a été testée positive après avoir accouché dans un hôpital de la ville le 28 mars. Après ça, les autorités sanitaires ont décidé d’effectuer des tests sur tous les résidents du camp. Une vingtaine de personnes ont été déclarées positives au virus, mais étaient asymptomatiques. Elles ont été évacuées du camp.

Le camp de Malakasa avait également été placé en quarantaine pendant quinze jours, suite à la détection d’un cas.

En tout, près de 200 demandeurs d’asile ont été testé positifs au Covid-19 sur le continent grec.

A la mi-mai, deux demandeurs d’asile fraîchement arrivés sur l’île de Lesbos ont été testés positifs. Ils ont été placés en quarantaine, tout comme les soixante-dix personnes qui avaient débarqué sur l’île avec eux. Ils ont été placés dans une structure à plusieurs kilomètres du camp de Moria, au nord de Lesbos.

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Évacuation des mineurs isolés et des plus vulnérables

Le 6 mars, la Commission Européenne a décidé que 1600 mineurs isolés seraient transférés dans différents pays européens pour soulager les îles grecques. Ils sont 5500 mineurs isolés à vivre dans ces camps insulaires.

Huit pays européens ont accepté de les accueillir : la France, l’Allemagne, le Luxembourg, le Portugal, la Finlande, la Lituanie, la Croatie, l’Irlande.

Le transfert a commencé le mercredi 15 avril. Ce sont douze jeunes afghans et syriens âgés de 11 à 15 ans qui sont arrivés au Luxembourg. Ils viennent de différents camps sur les îles de Lesbos, Chios et Samos.

De même, l’Allemagne a accueilli en Basse Saxe 47 migrants mineurs le samedi 18 avril. Ceux-ci sont originaires de Syrie, d’Afghanistan et d’Érythrée. L’Allemagne souhaite accueillir 500 mineurs isolés en tout.

La commissaire aux affaires intérieures de l’Union Européenne a annoncé le 2 avril, qu’une partie de l’aide financière versée à la Grèce serait réservée à financer l’hébergement temporaire des migrants vivants dans les camps sur les îles de la mer Egée. Le but étant de les transférer vers des hôtels sur place ou de les envoyer sur le continent.

En réponse à cela, le ministère grec en charge des migrations a annoncé le 16 avril que 2380 migrants issus des camps de Lesbos, Samos et Chios seraient évacués vers des hôtels. La priorité est au transfert des personnes de plus de 60 ans, mais aussi les personnes souffrant de maladies antérieures à l’épidémie.

En revanche, le plan ne répond pas au manque d’eau, de soins médicaux et d’articles d’hygiène.

Conclusion

Les conditions au sein des camps sont déplorables. Les réfugiés ne bénéficient pas de suivi médical, sont mal nourris et manquent d’hygiène.

Qualifiés de « bombe sanitaire » selon le porte-parole du gouvernement grec Stelios Petsas, ces camps n’ont pas du tout été préparés à subir l’impact de la crise sanitaire de la Covid-19. Confinement et virus accentuant encore les conditions de vie si précaires menées par les migrants.

Les camps de migrants en Grèce sont toujours en confinement jusqu’au 21 juin. Celui-ci a déjà été prolongé deux fois alors que le pays a été déconfiné le 4 Mai.

APPEL À PROJET: Dispositif « Fonds territorialisés » par Grand Est Gescod

Ce dispositif de soutien s’inscrit dans le cadre du programme RECITAL (Renforcer l’Éducation à une Citoyenneté Internationale sur nos Territoires par une Approche Locale des ODD).

Porté par la CIRRMA (Conférence Interrégionale des Réseaux Régionaux Multi-Acteurs) et cofinancé par l’AFD (Agence Française de Développement), ce programme interrégional est mis en œuvre de janvier 2020 à décembre 2021 par 11 RRMA dont Gescod.

RECITAL a pour objectif global de mobiliser les territoires en faveur des Objectifs de développement durable (ODD).

Pour cela, plusieurs objectifs spécifiques sont poursuivis dont celui d’amplifier l’impact et l’efficacité́ des initiatives d’ECSI (Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale) sur les territoires dans une logique multi-acteurs.

C’est dans le cadre de cet objectif spécifique que plusieurs RRMA dont Gescod proposent un dispositif de soutien en région.

Peuvent bénéficier des aides financières allouées par Gescod au titre de ce programme :

  • les associations et les organisations non gouvernementales ayant leur siège social ou une délégation/antenne en région Grand Est ;
  • les collectifs associatifs ou groupements d’associations (dans ce cas, un chef de file doit être désigné de manière formelle par le collectif et sera le seul bénéficiaire et responsable de la subvention pour le groupement).

Objectifs du Projet :

  • viser à éduquer et sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux de la solidarité internationale ;
  • mobiliser à cette fin des moyens de communication et de promotion efficaces ;
  • se dérouler sur le territoire du Grand Est ;
  • être mis en œuvre entre le 1er avril 2020 et le 31 décembre 2021 ;
  • la durée du projet inclut son temps de préparation, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation.

Le financement par le dispositif ne peut dépasser 5000€, représentant au maximum 60% du coût total de l’action. Un apport minimum de 40% de cofinancement est demandé.

Les fonds de l’Agence française de développement et plus globalement de l’État ne sont pas mobilisables en tant que cofinancement de ce dispositif.

Les associations pourront déposer un dossier de demande de subvention sur 3 périodes :

  • Du 1er au 31 mai 2020
  • Du 1er au 30 septembre 2020
  • Du 15 janvier au 15 février 2021

Document ci-dessous:

Lifetime Projects – Tous Unis Contre Le Covid-19 Au Cameroun

De l’eau et des kits d’hygiène pour lutter contre le COVID-19 dans les orphelinats du Cameroun !

Face à la crise sanitaire actuelle, les populations auprès desquelles nous œuvrons au Cameroun sont plus que jamais dans une situation de vulnérabilité. Les enfants des 9 foyers d’accueil avec lesquels nous travaillons au Cameroun ne disposent aujourd’hui d’aucun accès aux moyens de prévention de la propagation du virus, ni même à l’eau potable.


Apportez votre soutien à notre collecte de fonds par l’association LifeTime Projects, jusqu’au 12 juin 2020 pour nous aider à financer :

– des kits d’hygiène
– des actions de sensibilisation
– contruction d’un forage

5€ = 1 Kit distribué par enfant

Pour plus d’information :LifeTime Projects 

Contact :
associationlifetimeprojects@gmail.com

Terre des Hommes France AL68 – Aide d’urgence en Inde

Nos partenaires BSS & POPE, en Inde, ont besoin de nous pour venir en aide aux populations les plus démunies souffrant aujourd’hui de famine !

Le nombre de mort dû au COVID-19 pour la totalité de la planète est égal au nombre de mort fait par la faim et la pollution en 2 jours en temps « normal ».  La maladie qui déferle sur les populations vulnérables fait ses premiers ravages en affamant ces dernières. Les populations ne pouvant plus travailler, ne gagnent plus d’argent et n’ont aucun moyen de subvenir à leurs besoins essentiels. Une situation encore plus problématique dès lors que ces populations sont isolées dans les campagnes, les montagnes, les bidonvilles. Ainsi, pour des populations déjà marginalisées, les conséquences sont désastreuses. En effet, elles vivent dans des zones qui ne disposent pas toujours des infrastructures de santé nécessaires et ne bénéficient d’aucunes aides.

Un homme prépare des rations de riz

Nos partenaires en Inde dans le district de Nandubar, l’ONG BSS et dans le Tamil Nadu l’ONG POPE, œuvrent activement depuis le début du confinement. Ceci pour ne pas laisser les populations les plus démunies mourir de faim. La vie de millions de tribaux, dalits, sans-abris, aînés, veuves, enfants, femmes enceintes ou allaitantes, habitants des bidonvilles…est en jeu.

Vous souhaitez vous joindre à nous et soutenir une bonne cause ? Aidez-nous à lutter contre la pandémie de la faim qui frappe l’Inde en cette période de confinement ! Vous pouvez acheter de Kits alimentaires et Kits de santé. Pour rappel, vos dons sont déductibles de vos impôts. Par conséquent, un don de 100 € vous revient à 34€, un don de 20€ ne vous coûtera que 6.80€. Notre association est membre du Comité de la Charte et vous assure donc ainsi un don en confiance !

Faites un don

Lieux et publics concernés par l’aide

Dans le district de Nandubar, l’ONG BSS a constaté que dans la ceinture tribale, la population des montagnes est négligée et livrée à son sort. C’est L’État le plus frappé par la faim. 1 000 familles dans plus de 10 villages ont été identifiées avec des besoins de rations urgentes ! Aujourd’hui 900 kits restent à financer d’urgence. Les principales personnes identifiées comme étant en situation de grande précarité sont : les femmes célibataires, veuves, enceintes, allaitantes, les familles avec enfants de 0 à 6 mois. Elles bénéficieront en urgence de kits de rationnement.

Dans le Tamil Nadu, notre partenaire l’ONG POPE a déjà distribué plusieurs kits alimentaires et kits contenant des mesures de protections à Suvasam et Thallakulam. Il s’agit de L’État le plus touché par le COVID-19. L’ONG veut et doit aller plus loin en venant en aide aux populations tribales des Jawadhuhills et de Kalvayan Hills, isolées dans les montagnes. Egalement, elle souhaite intervenir auprès des populations au cœur des bidonvilles de Chennai; Il s’agit principalement de séniors (1000 individus) et de familles les plus pauvres (1000 familles).

 

Les actions mises en place

deux hommes tiennent un stand de kits de santé

  • La distribution de kits alimentaires qui comprennent: des rations de riz (25kg), farine(5kg), sucre, blé, Dhal, épices, huile, sel (2kg), thé (1kg), bouteille d’eau, huile (1L), gingembre (1kg),légumineuses + soupes et biscuits…(comprenant donc la préparation, le transport et la livraison des kits)
  • La distribution de kits de santé permettant des mesures de protection de bases. Ils sont constitués de masques, savons, antiseptiques pour les mains, lessives, gants, coupes ongles…

Un kit coûte en moyenne 12 euros avec les frais de transport compris. Des collectifs de femmes formées à la couture produisent les masques. Ce sont également nos ONG partenaires qui les rénumèrent pour cette action !

Terre des Hommes France AL68 se mobilise et mobilise son réseau pour soutenir POPE et BSS !

Témoignage de Macha’k Wayra

La situation en Bolivie
Comme un grand nombre de pays dans le monde, la Bolivie connait une épidémie de coronavirus.
Les premiers cas de coronavirus ont été déclarés le 10 mars 2020, il s’agissait de cas d’importation.

En une semaine, 3 mesures ont été prises pour tenter de limiter la propagation du virus : tout d’abord la fermeture de tous les établissements d’enseignement, puis la fermeture des lieux de rassemblement, et enfin la fermeture des frontières aux citoyens étrangers, la suspension de tous les vols internationaux et de tous les transports terrestres interrégionaux et inter provinciaux, et la réduction de la journée de travail avec couvre-feu.

L’état d’urgence sanitaire a été décrété le 26 mars, alors qu’officiellement 38 cas étaient déclarés. Depuis lors, les frontières sont totalement fermées, la circulation des véhicules publics et privés est interdite, ainsi que la circulation des personnes. Les courses de première nécessité ne peuvent être effectuées que par une personne du foyer, âgée de 18 à 65 ans, entre 7h et 12h, sous restriction établie en fonction du dernier chiffre de sa carte d’identité. Les samedis et dimanches, personne n’a le droit de sortir de chez lui. Les peines pour ceux qui ne respecteraient pas le confinement pourraient aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.

Des aides alimentaires sont promises à 1 million six cent mille foyers boliviens (pour une population estimée à 11,3 millions d’habitants), avec une aide pour payer les factures d’électricité et d’eau pendant 3 mois.

Il y a plusieurs particularités en Bolivie :

Cette épidémie s’est déclarée alors que l’Est du pays était touché par une épidémie de dengue depuis le début de l’année

Elle survient dans un contexte politique tout à fait particulier en Bolivie, puisque le pays est actuellement gouverné par un gouvernement de transition dont le seul rôle était de réorganiser des élections présidentielles suite aux fraudes électorales qui ont été mises en évidence lors du suffrage présidentiel d’octobre dernier. Le nouveau scrutin, qui était prévu le 5 mai 2020, est actuellement reporté sans nouvelle date au vu du contexte sanitaire actuel.

Le système de santé bolivien est particulièrement fragile, avec un budget consacré à la santé particulièrement faible, des bâtiments vétustes, un manque de lits et de personnel. Pour ce qui est des lits de réanimation et soins intensifs, il y a 430 lits dans tout le pays, dont environ 10% est estimé non fonctionnel. Il y a 190 médecins réanimateurs dans le pays, ce qui correspond à moins de la moitié des besoins.

Au 21 avril, le nombre de cas officiel est de 609 personnes contaminées et de 37 décès, mais avec un très faible nombre de personnes testées dans le pays.

La situation pour l’association Macha’k Wayra

Toutes nos activités ont été annulées jusqu’à l’été au moins. Donc un financement moindre pour certains projets envisagés.En Bolivie, les activités de la coordinatrice de projet ont été suspendues à cause du confinement.

Pour les 2 bénévoles qui partent chaque année 5 mois (de mai à septembre) pour suivre les projets, un grand point d’interrogation à cause de l’annulation des vols, de la fermeture des frontières et de la suite des décisions des gouvernements français et boliviens.

4 groupes de jeunes bénévoles ont vu leurs projets dans leur projet de solidarité internationale et de stage pour leurs études arrêtés par difficulté de trouver des financements actuellement et une situation incertaine.

Les autres personnes susceptibles de venir nous aider dans nos projets en août et en septembre attendent encore avant de prendre la décision de continuer ou renoncer.

Même si nous pourrons envisager de poursuivre certains projets par la présence d’une coordinatrice de projets sur place et de financements déjà perçus ou à percevoir, c’est un moment difficile pour notre association et toutes les autres.

Et en attendant nous préparons nos demandes de financements, notre bulletin annuel. Et restons en contact interne ou international grâce à Watts App ou internet.

 

Témoignage Lifetime projects

Comment la crise sanitaire du COVID 19 a affecté des organisations sans but lucratif dans le monde ?

Exemple de cas : Fondation Diseñando Sueños – LifeTime Projects Bolivie

À mon avis, les liens forts d’interaction internationaux entre toutes les organisations, nations et personnes ont été bien démontrés dans cette crise sanitaire du Covid 19. Dans notre cas, cette crise nous a montré nos liens plus fortement que jamais.

Nous sommes une Fondation en Bolivie, liée très fortement a l’association LifeTime Projects (Strasbourg, France). Notre lien est opératif, et aussi financier. Comme la crise du Covid 19 a touché l’Europe d’abord, les effets sur l’économie Européenne ont d’abord touché l’association en France et les conséquences en Bolivie ont été rapidement senties courant Mars (quand en Bolivie le premier patient Covid 19 a été déclaré), voici les principaux effets de la crise sanitaire à continuation :

– Lien financier + personnes : Voir nos projets s’arrêter complètement

Heureusement, la majorité des projets prévus pour 2020 n’avaient pas encore commencé en attendant la validation financière de la France. L’impact et le préjudice le plus important a été pour les vies de nos bénéficiaires (enfants, adolescents et jeunes qui sont actuellement en centre d’accueil ou foyers) qui cette année ne pourront pas bénéficier des projets d’autonomisation, art thérapie, projets écologiques ou de santé. Celles qui nous inquiètent le plus sont 2 filles que nous accompagnons maintenant depuis deux ans (depuis leur sortie du foyer d’accueil). Elles étaient dans la 3ème et dernière année du projet d’autonomisation et elles ont montré une grand résilience et force pour avancer …maintenant nous avons la responsabilité de terminer leur projet en les rendant stables et autonomes (avec un travail ou avec un petit business).

Devoir licencier la majorité de notre équipe

Malheureusement si nous n’avons pas de financement pour projets, nous n’avons pas de financement pour continuer avec une équipe de 4 personnes. Donc, nous avons dû prendre la difficile décision de licencier 3 d’entre eux parce que nous savions en Mars que nous ne pourrions plus payer de salaires en Avril.

– Lien personnes + nations + financier : Ne plus recevoir des bénévoles pendant les prochains mois et au-delà des quarantaines respectives de la France et de la Bolivie.

Comme nos projets sont enrichis par la participation des nos bénévoles qui arrivent de partout mais surtout de la France, la fermeture de frontières, nous a fermé aussi la possibilité de recevoir plus de bénévoles. Mais aussi, toutes les conséquences dont nous ne sommes pas certains, vont certainement changer la dynamique de nos échanges internationaux au futur, et l’impact positif des échanges internationaux sur nos projets, sur la vie de nos bénéficiaires et sur la vie des bénévoles.

Pamela Michel Lizarazu
Directrice
Fondation Diseñando Sueños – LifeTime Projects Bolivie

Témoignage du GREF

Quelle est la situation actuelle dans quelques-uns de nos pays partenaires ?

Je ne parlerai ici que de trois pays dans lesquels notre délégation régionale travaille régulièrement : le Bénin, le Niger et le Laos.
Bien que ces pays soient parfois situés bien loin l’un de l’autre, ils vivent à peu près la même situation.

Ecoles et universités fermées, interdiction de se rassembler à l’occasion de fêtes, de réunions, de manifestations religieuses ou autres. Pour tenter de maintenir une continuité dans les enseignements, les autorités responsables tentent de mettre en place de nouveaux modes de travail utilisant les outils disponibles ( télé, radio, whats app ….)

La libre circulation des habitants est uniquement permise dans des zones bien délimitées. Interdiction donc de passer d’un département ou d’une province à l’autre. Les frontières externes sont toutes fermées. Seuls des marchés restent actifs pour permettre à la population de se nourrir.

Au Bénin, le pays que je connais le mieux, il semble que la situation économique se dégrade, on me parle même de « petite famine ». Heureusement il semble à ce jour que dans chacun de ces trois pays la pandémie coronavirus n’ait engendré que peu de malades .

Marie LESEINE

Témoignage Fraternité Togo

Echos de la situation Covid19 au Togo
Quand l’épidémie de corona virus venue de Chine a affecté l’Europe et est devenue la pandémie que nous connaissons aujourd’hui et que l’OMS a déclaré une alerte sanitaire mondiale, nous nous sommes inquiétés pour le continent africain et particulièrement le Togo, pays où notre Association intervient depuis 2016.
Nous y connaissons beaucoup de personnes engagées avec nous dans le domaine de l’éducation et de la santé.

Nous connaissons le système sanitaire au Togo ; complètement précaire :
Tout est payant et de plus très peu de moyens humains et matériels pour faire fonctionner les dispensaires et les hôpitaux. Les africains, tellement habitués aux poussées de fièvre à cause du « palu » ne vont pas courir se faire soigner si des symptômes de la maladie du Covid 19 apparaissent !!

L’Etat togolais a rapidement pris des mesures alors que très peu de cas étaient déclarés : fermeture des frontières et de l’aéroport de Lomé, un couvre-feu dans les grandes villes entre 20 h et 6 h du matin : ils ont même voulu fermer des marchés mais la population a résisté pour pouvoir continuer à se nourrir ! Certaines villes ont été confinées…mais le confinement est impossible au Togo où les gens vivent le plus souvent dehors et logent dans des habitations sur peuplées.

Mais la police est là : barre les routes, empêche les personnes de circuler, ne permet plus aux Zems (taxi-moto) de prendre des passagers ce qui signifie perdre son travail du jour au lendemain !

Sans oublier toutes les ventes au bord des trottoirs ou des routes et les petits « restos » qui sont leur seul gagne-pain.

Nous avons également des échos des structures d’accueil d’enfants et de jeunes vulnérables qui ne savent plus comment faire pour les suivre (ceux qui sont dans la rue ) et les nourrir.

La plupart des familles pauvres que nous connaissons vivent au jour le jour pour pouvoir nourrir chacun…et nos amis togolais nous disent aujourd’hui avec gravité : la moitié de la population risque de mourir du Corona parce que dépistés trop tard et l’autre moitié va mourir de faim.
Les chiffres de la pandémie qui nous parviennent au 15 avril semblent très bas : 81 cas confirmés et 3036 tests effectués, 35 guéris et 3 décès.
Sont-ils exacts ? Nous pouvons en douter…des informations nous parviennent d’une recrudescence de décès.

On nous dit aussi qu’au CHU de Lomé il n’y a qu’un respirateur et qu’il est en panne !!
Et ce sont eux, notre ami sociologue, notre chauffeur attitré, et nos familles parrainées qui s’inquiètent pour nous, qui nous encouragent, qui nous disent d’espérer et de prendre bien soin de nous !!

Anne Marie PELOSIE
Présidente de Fraternités Togo

Témoignage de Triangle d’Afrique

Les derniers chiffres datent du mardi 21 avril, de 1163 cas confirmés de Covid-19 avec 43 décès, principalement, dans les régions du centre (Yaoundé), Littoral (Douala) et L’Ouest (Bafoussam). Il y a un 2e foyer dans la partie septentrionale du pays. Le port du masque y est désormais obligatoire dans les lieux publics dans tout l’étendu du territoire, où une campagne de dépistage massif a été mise en place. On s’attend à voir davantage de cas confirmés dans les prochains jours, une fois que tous ces échantillons auront été analysés.

Selon les sources du média national CRTV radio antenne de l’Adamaoua, le lundi 20 avril dernier, deux nouveaux cas de coronavirus ont été signalés dans la ville de Ngaoundéré. La région de l’Adamaoua compte 3 cas pour plus d’un million d’habitant.

Monsieur Djika Yérima Massagala ancien maire de la Commune de Ngaoundéré 3ème à Dang est le premier cas testé positif au coronavirus selon un communiqué de gouverneur de la Région. Ce dernier a profité de la porosité des frontières Cameroun-Nigéria au niveau de la ville de Bardanke dans l’arrondissement de Mayo Hourna pour rejoindre sa ville d’origine. Selon notre informateur, Monsieur Djika Yérima Massagala  a « transité par le Nigeria via Bardanke, Touroua et d’autres localités poreuses des frontières camerounaises. C’est ainsi qu’il entre au Cameroun sans se mettre en quarantaine ou évite le test médical en toute sérénité et recommence son activité quotidienne ». Ceci illustre à juste titre cette réalité des attitudes des hommes qui a produit des résultats désastreux avec un premiers cas testé positif au coronavirus dans la Région du Nord (Garoua) à Guider. Leur comportement met désormais en danger toutes personnes les ayant côtoyées lorsque la maladie ne s’était pas encore déclarée.

Pour l’heure, il est clair au vu de ces dérives des populations, que la chaine de contamination reste très élevée dans les régions septentrionales. L’on apprend des autorités que les Equipes d’Intervention Rapide, en charge du suivi des cas envisagent de mener des opérations visant la protection de la vie des personnes qui les auraient approchées depuis leur arrivée.

Au centre de santé de Mbalang Djalingo, les règles d’hygiène élémentaire liée au Covid 19 ont été renforcées. Les mesures préventives de la vie communautaire comme le fait de manger dans le même plat, de prier en groupe serré, procurent un terrain favorable à la propagation du coronavirus. Les locaux et matériaux de prise en charge sont désinfectés régulièrement. Même si pour le moment le centre n’a encore enregistré aucun cas le nombre ds cas reste encore négligeable, si rien n’est fait, le pire pourrait survenir dans les Régions septentrionales, très vulnérables aux épidémies.

APPEL À PROJET: Appel à Projet Solidarité Internationale

En complément de ses partenariats de coopération décentralisée, la Ville de Strasbourg soutient les actions de solidarité internationale émanant d’associations strasbourgeoises.

Face à la crise sanitaire sans précédent que nous traversons actuellement et suite aux mesures de confinement qui ont été prises, nous avons décidé de revoir le mode de réception de vos demandes de subvention dans le cadre de notre appel à projet Solidarité internationale et de prolonger d’une semaine supplémentaire la date limite d’envoi de vos dossiers, fixée désormais au 20 avril prochain.

Nous vous proposons de nous faire parvenir votre dossier de demande de subvention par mail selon les modalités détaillées ci-dessous que nous vous remercions de bien vouloir respecter :

 

  • Le formulaire de demande de subvention doit être envoyé en un seul document (ne pas envoyer chaque page séparément), accompagné du budget prévisionnel de votre projet.
  • Pour les associations qui sollicite une subvention pour la première fois, merci de joindre un RIB, les statuts de votre association, le récépissé d’inscription au Tribunal d’Instance, ainsi que le dernier compte de résultat de votre association.
  • Pour les autres, veuillez simplement envoyer le formulaire et le budget complétés, le dernier compte de résultat et un RIB. S’il y a eu des changements au niveau des statuts ou de la domiciliation, merci de nous faire parvenir les nouvelles pièces correspondantes.
  • Les associations soutenues l’année dernière joindront également le bilan de leur action (voir modèle ci-joint) accompagnés, si vous en disposez, d’un maximum de trois photos. Pour celles qui auraient déjà envoyé leur bilan par la poste, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous les renvoyer par mail.
  • Concernant les associations qui auraient déjà envoyé leur dossier par la poste, merci de bien vouloir nous renvoyer un double par mail (dossier + budget + bilan le cas échéant).

 

Dans la mesure du possible, nous vous demandons de privilégier l’envoi d’un mail unique contenant tous vos documents.

 

Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour ces changements et désagréments liés à la situation actuelle. Nous faisons au mieux afin de garantir la continuité dans l’instruction de vos dossiers.

 

Formulaire de demande de subvention: cliquer ici

Budget prévisionnel de projet: cliquer ici

Formulaire Bilan FDS: cliquer ici

 

Retrouvez d’avantage d’informations sur le site internet : https://www.strasbourg.eu/solidarite-internationale