Journée internationale de l’alphabétisation

La journée internationale de l’alphabétisation a été proclamée par l’UNESCO le 17 novembre 1965.

Célébrée chaque année le 8 septembre, son but est de sensibiliser sur l’importance de l’alphabétisation auprès des citoyens, collectivités et associations.

Si des progrès restent à faire, le taux d’alphabétisation dans le monde a considérablement augmenté . En 2016 il était de 86% contre 80% en 2000 et 20% en 1900.

Journée internationale de l'alphabétisation

Plusieurs associations membres du Collectif HUMANIS interviennent dans le domaine de l’éducation.
Elles agissent en France, mais également en Amérique latine, Afrique, Moyen Orient et Asie.

 

Construire des écoles, le premier pas vers l’alphabétisation

Dans de nombreux pays, le manque d’écoles compromet l’instruction de la population. C’est pourquoi des associations membres du Collectif HUMANIS ont déployé plusieurs projets de construction d’établissements scolaires.

En 2014, l’école Pachacutec au Pérou, a bénéficié de la construction de 4 classes. Les travaux ont été réalisés avec l’aide d’Altiplano et ont permis l’ajout de deux espaces ludothèques.

En 2015, AGIRabcd et Solhimal, avec la région du Grand Est, l’association Talents et Partage, et l’entreprise Intersciences, ont reconstruit l’école de Thuman au Népal, qui avait été complètement détruite à la suite d’un séisme. Un projet concrétisé en un peu plus d’un an, pour un budget de 105 000 €.

Suite au terrible séisme qui a eu lieu en novembre 2017 dans la région de Kermanshah en Iran, l’association Strass’Iran s’est mobilisée pour aider les victimes de la catastrophe, ceci par un appel aux dons avec pour objectif la construction d’une école. L’association y a aussi consacré une quote-part des recettes de la fête du feu 2018.

LifeTime Projects mène actuellement un projet visant à construire une école dans le village de Magugu en Tanzanie. L’objectif n’est pas uniquement de créer une école lambda, mais un établissement environnemental dotée de jardins pédagogiques, qui recyclerait l’eau de pluie et inciterait aux déplacements en vélo. Le projet en question assurerait de ce fait, un accès à l’eau potable pour les enfants, réduisant par la même occasion le risque de maladies. Les questions environnementales y seront souvent abordées, de même que celles questionnant l’égalité des genres et le développement durable.

L’Association Initiatives Motivées pour un Développement en Afrique (AIMDA) quant à elle contribue régulièrement à la création d’écoles primaires, collèges et lycées en Afrique.

 

Les autres obstacles à l’alphabétisation

Chiffres de l'UNESCO

Cependant, la présence d’écoles ne suffit pas à elle seule. De nombreux autres freins peuvent nuire à l’alphabétisation.

« Avoir une école, c’est bien. Avoir une école qui réunit les conditions d’un bon apprentissage, c’est mieux… »

 

Rénovation et équipement d’établissement

Une école, un collège ou un lycée délabré peut impacter négativement la capacité à apprendre. Heureusement, les campagnes de restauration des bâtiments permettent de contrer cela.

En 2014, ACPAHU a financé la réhabilitation de l’école de Tajajarat, au Niger.

Début 2020, l’association Du sapin au baobab a fait carreler le sol et a rénové des pièces de leur école au Sénégal pour permettre un meilleur accueil des enfants.

L’association Écoles Champa Laos a commencé en juillet 2020 à faire remettre en état l’école primaire Ban NongThone Champassak. Les bancs et tables des salles de classes ont également été réparés pour permettre une rentrée dans de meilleures conditions.

L’ONG AKAMAYONG, quant à elle, conduit actuellement un projet de restauration d’une école dans le village d’Abenelang, au Gabon. Au programme : rafraichissement et peinture des murs et remplacement des vieux meubles.

Mais un établissement fonctionnel est également un établissement bien équipé.
C’est pourquoi, l’Association Humanitaire du Conseil de l’Europe (AHCE) a équipé en 2019 l’école de l’alliance française à Madagascar.
Partage Alsace pour sa part a équipé des écoles népalaises avec des bibliothèques en 2020.
Un Enfant Par La Main a réalisé des travaux d’électrification dans des écoles à Haiti et au Mali.
Enfin, Pour un Sourire d’Enfant (PSE) a mis en place une école à distance au Cambodge pour lutter contre l’absentéisme et la crise sanitaire.

 

Avoir un meilleur accès à l’eau

En 2018/2019 À l’Eau Gémeau a contribué à l’installation de toilettes au Kirzighistan, offrant aux jeunes élèves l’accès à une meilleure hygiène.
De plus, en 2019/2020 ils ont participé à la création de bornes fontaines réservées aux écoles de M’Balang au Cameroun en partenariat avec Triangle d’Afrique.

L’école primaire d’Application de N’djamena au Tchad accueille plus de 600 élèves. Elle a retenu l’attention de PDDT (Partenariats pour le Développement Durable au Tchad).
Le manque de latrines et de points d’eau y a provoqué de nombreux problèmes d’hygiène et de santé (diarrhée, fièvre typhoïde, choléra).
PDDT a donc, avec l’aide de partenaires locaux, construits de nouveaux sanitaires pour réduire le risque de propagation des maladies. Des journées de sensibilisation à l’hygiène, le lavage des mains et la menstruation féminine ont été mises en place en parallèle.

 

Manque de fournitures scolaires

Certaines familles n’ont pas les moyens d’acheter des stylos ou des cahiers, ce qui peut avoir de lourdes conséquences. Par exemple, les parents décident souvent de déscolariser leur enfant une fois que celui-ci a rempli son cahier ou vidé son stylo.

Pour venir en aide à ces élèves et à leurs familles, des associations telles que ASSF (Action Sociale Sans Frontières), Alsace-Syrie ou encore d’Alsace Horizon Centrafrique rassemblent des fournitures scolaires.

Récupération de fournitures scolaires

Soutien scolaire et aide aux devoirs

Parfois il faut plus de temps pour assimiler des leçons ou dépasser la la barrière de la langue. Certaines associations proposent des sessions d’alphabétisation ou d’aide aux devoirs pour venir en aide aux élèves.

Au sein des locaux du collectif, AGIRabcd propose des cours de français aux salariés qui en ont besoin. Les jeunes faisant partie de dispositifs particuliers (jeunes primo-arrivants vivant en foyer) y ont également accès.

Le GREF (Groupement des Éducateurs sans Frontières) propose à travers toute la France des cours de français à destination des migrants.

HCD (L’Homme au Centre du Développement) et Unis Vers Le Sport dispense tout au long de l’année de l’aide aux devoirs.

Enfin, en Iran c’est Réagir Ensemble qui conduit des projets d’alphabétisation et de formation pour les enfants des rues avec la Maison des amis.

 

La pauvreté, un grand obstacle à l’éducation

Le système scolaire et son financement varient d’un pays à l’autre. En France, nous avons la chance de bénéficier d’un système éducatif gratuit. Néanmoins ce n’est malheureusement pas le cas partout.

La pauvreté reste un frein important à l’accès à l’éducation dans de nombreux pays en voie de développement.

Pour remédier à cette situation, certaines associations financent des bourses d’études comme l’AFPN au Népal.

En Mauritanie, c’est La Calebasse de Tooro qui contribue au salaire des enseignants de l’école primaire de Sinthiane Diama. Ainsi, chaque enseignant reçoit une aide financière à hauteur de 60 à 100€ par mois.

Pour permettre aux élèves d’étudier correctement il est important de combattre la malnutrition et la sous-alimentation.
À cette fin, Beoneema, Réagir Ensemble et Zazakely offrent des petits-déjeuners aux élèves scolarisés dans leurs écoles partenaires. Au Bénin, le GREF et Partage Alsace projettent la création de cantines scolaires.

Toutefois la précarité n’est pas exclusive aux familles mais peut toucher également les enseignants. Elle peut affecter non seulement leurs revenus, mais également leur cadre de vie ou leur mobilité.

Plusieurs associations mettent en place des solutions pour y faire face. Altiplano propose des prêts aux enseignants, tandis que Fraternités Togo a acheté une moto en 2018 pour Roger, enseignant à l’école de N’Tarré-Kopé.

 

Inégalités face à l’alphabétisation

Malgré les progrès réalisés au fil des années, des inégalités perdurent.

En effet, les jeunes filles et les personnes souffrant d’handicap présentent un taux d’analphabétisation plus élevé que chez les garçons.

Voilà pourquoi le GREF, TDHF68 (Terre Des Hommes France 68) et LifeTime Projects donnent des cours d’alphabétisation aux femmes dans les régions où l’accès à l’éducation leur est difficile.

À Madagascar, les enfants handicapés ont accès à des écoles spécialisées avec accompagnement par un auxiliaire de vie scolaire. Une démarche entreprise par l’association Zazakely Enfants de Madagascar.

L'alphabétisation rend la lecture accessible à tous